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La Bruyère : Biographie et résumé des Caractères

La Bruyère : Biographie et résumé des Caractères

 

I/ Éléments de bibliographie de La Bruyère Les caractères de La Bruyère

Jean de la Bruyère naquit à Paris en aout 1645 dans une famille de la petite bourgeoisie. Possédant quelque argent, il achète un office de trésorerie pour se vouer à l’écriture. En 1684, La Bruyère devient précepteur du Duc de Bourbon et l’hôtel des Condé à Paris devient un vaste champ d’analyse pour lui. Les caractères de La Bruyère

Témoin de la « comédie humaine », il prépare dans le silence un livre qui traduira son expérience des hommes et de la société tout en le soulageant de ses rancœurs. En 1688 paraissent les caractères ; « revanches du talent et de l’esprit sur la naissance et la fortune », l’auteur y apparait moraliste pénétrant, satirique plein d’ironie et styliste original.

 

II/ Les Caractères : activités de critique littéraire

 

Les Caractères sont à la fois une théorie de l’art classique, des jugements sur les genres et les auteurs ainsi que des aperçus historiques sur les œuvres du XVIème siècle. Il est un précurseur de la critique littéraire moderne. Il choisira le camp de l’art classique et sera d’un dogmatisme tempéré concernant l’évolution de la langue. Son œuvre s’inspire de l’antiquité et particulièrement de Théophraste.

 

III/ Les Caractères et les passions

 

La Bruyère poursuite un double objet :

  • Peindre ses contemporains et les aider à corriger leurs défauts.
  • Discerner chez les Français les traits éternels de la nature humaine

Une fameuse phrase de sa préface résume son ambition : « Je rends au public ce qu’il m’a prêté ; j’ai emprunté de lui la matière de cet ouvrage ».

Plusieurs portraits se succèdent à travers différents personnages :

  • Chez Acis il vise la vanité et la sottise
  • Chez Arrias, il vise la vulgarité et le bruit
  • Chez Orraphre, il vise l’hypocrisie et le faux dévot
  • Chez Egesippe, il vise l’inutile et la bon à rien.

 

IV/ La vision sociale et politique de La Bruyère

 

Il est moraliste, non pas doctrinaire et encore moins révolutionnaire. Il fait preuve d’indignation généreuse mais non d’esprit de système.

Sa critique sociale encourage à une revalorisation du mérite personnel « Les gens d’esprit méprisent les grands qui n’ont que la grandeur » Il condamne le règne de l’argent à l’image du personne de Giton le riche.

Sa critique politique s’adresse au pouvoir du souverain. Il s’oppose à la pratique du bon plaisir et à la théorie du droit divin. Pour La Bruyère, la guerre n’est que sauvagerie et la torture s’apparente à la « barbarie de la procédure criminelle ».

 

V/ Un moraliste et un styliste

 

Le gout du public est un peu lassé par Molière et Boileau, il recherche quelque chose de plus épicé, à la fois plus réaliste et intellectuel. La Bruyère va répondre à cette demande en utilisant plusieurs ressources rhétoriques : des parallèles, des apologues, des énigmes, des apostrophes ou encore des hyperboles. La forme varie avec des anecdotes, des dialogues, un caractère parfois énoncé dès l’ouverture du texte ou en clôture. Enfin, il emploie fréquemment des termes techniques et pittoresques pour peindre les hommes par l’extérieur.

Hippolyte Taine pense avoir saisi la méthode de l’auteur et explique ceci : « Son talent consiste principalement dans l’art d’attirer l’attention. Il invente peu, mais il marque ce qu’il touche d’une empreinte ineffaçable. Il ne dit que des vérités ordinaires mais une fois qu’il les a dites, on ne les oublie plus. » 

 

Introduction rédigée : “Gnathon” La Bruyère – Les Caractères
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