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02/07/2020 - 15/07/2020

Juillet 2020 – Première quinzaine

 

Remaniement ministériel : des surprises, de « nouvelles têtes » et des retours

La nomination de Jean Castex en tant que Premier Ministre constitue la principale surprise de ce remaniement. Âgé de 55 ans, cet homme politique de longue date est inconnu du grand public, mais aura la lourde tâche de relancer le pays après la crise sanitaire et le choc économique provoqués par le coronavirus, tout en devant combler un déficit de notoriété. Pour ce faire, le nouveau chef du Gouvernement a parié sur des personnalités « fortes » aux postes-clés : au ministère de l’intérieur, Gérald Darmanin remplace Christophe Castaner. Un homme issu de la droite se substitue à un autre, venu de la gauche. Avant même de connaître la feuille de route du nouveau ministre, son nom est déjà un symbole. L’autre changement important concerne le ministère de la justice. A la surprise générale, Emmanuel Macron a décidé d’y nommer l’avocat pénaliste Eric Dupond-Moretti, personnage aussi truculent et controversé qu’était effacée Nicole Belloubet. Cette nomination est à l’évidence faite pour choquer, mais dans quel but ? Masquer la fadeur du reste du remaniement ? Céder à l’air du temps populiste en intégrant dans le gouvernement une « grande gueule » ou régler leur compte aux juges ? Car, ces derniers temps, l’avocat n’a pas mâché ses mots à l’égard du Parquet national financier, qui a épluché ses factures téléphoniques, comme celles d’autres avocats, pour tenter d’identifier une « taupe » dans l’affaire dites des « écoutes » impliquant Nicolas Sarkozy. En sus de cette nomination qui fait débat, d’autres ministères vont désormais être occupés par des personnalités moins célèbres, à l’image de la discrète Barbara Pompili qui hérite du ministère de la Transition écologique et solidaire. Un geste étonnant de la part d’Emmanuel Macron, qui avait pourtant promis un tournant écologique de son quinquennat. On notera aussi le retour de Roselyne Bachelot à la culture, qui fut autrefois l’une des figures de proue du des années Sarkozy avant de se lancer dans une carrière télévisuelle.

 

Interview du 14 juillet : un Macron entre mea-culpa et offensive  

Pas de changement de cap, mais “un nouveau chemin”. Pour la première interview du 14-Juillet de son quinquennat, Emmanuel Macron a développé les axes de la politique qu’il compte mener après la crise du Covid-19. Gestion de la crise sanitaire, port du masque, plan de relance économique, mesures écologiques, ou encore nouveau gouvernement : le chef de l’État a été interrogé pendant environ 1h15 par Gilles Bouleau et Léa Salamé. Emmanuel Macron a commencé par une autocritique sur sa manière de gouverner pendant ses trois premières années de pouvoir. “J’ai commis des erreurs”, a-t-il déclaré, reconnaissant ne pas être parvenu à réduire les divisions qui fracturent la société. Rappelant avoir été élu “pour mener des réformes tambour battant”, il a admis avoir donné l’impression aux Français qu’il réformait “malgré eux, comme pour adapter le pays à quelque chose (…) qui n’était pas juste”. Pour que la confiance revienne, Emmanuel Macron a indiqué vouloir “changer de chemin”. Comprendre : “associer, passer davantage par le dialogue social, par l’association avec les élus”. Une nouvelle méthode censée correspondre avec le profil du nouveau Premier ministre, Jean Castex. “Je l’ai vu faire pendant le confinement, je l’ai regardé agir”, a dit le chef de l’État de cet “élu de terrain, pas d’une grande ville” qui possède “une culture du dialogue social” et “connaît la vie des élus locaux, les partenaires sociaux, la santé et les arcanes de notre modèle social”. Le choix de Darmanin, visé par une plainte pour viol, au ministère de l’intérieur, a aussi été évoqué : tout en assurant partager “la cause féministe” dont il a fait “un fil rouge” de son quinquennat, Emmanuel Macron a réitéré sa confiance envers le ministre, rappelant son droit à la présomption d’innocence. Il a également souligné qu’après plusieurs décisions de justice, la plainte avait “à chaque fois été classée, ou avait donné lieu à une absence de suite”. Enfin, l’inévitable sujet des masques a été posé, et la décision sera officiellement prise par le gouvernement : ceux-ci vont bien être obligatoires dans les lieux clos. Emmanuel Macron a justifié ce souhait par les “inquiétudes” que suscite l’évolution de la pandémie de coronavirus. Autre mesure annoncée pour tenter d’éviter un rebond épidémique : la possibilité “pour toute personne, sans prescription médicale, d’aller se faire tester, même quand elle n’a pas de symptômes”. Par ailleurs, le président assure que le pays possédera assez de matériel médical, de tests, ou encore de médicaments en cas de seconde vague : “Nous avons à la fois les stocks et les approvisionnements qui sont sécurisés.” Emmanuel Macron s’est en outre dit hostile à un reconfinement général, “révélateur d’inégalités”. L’emploi des jeunes, la réforme des retraites et un éventuel référendum sur l’écologie ont aussi été évoqués.

 

14 juillet : Eric Dupont-Moretti déjà dans la tourmente

Déjà ciblé par de nombreuses critiques en raison de ses déclarations tonitruantes lorsqu’il était avocat, le nouveau Garde des Sceaux a perturbé de nombreux spectateurs lors du défilé du 14 juillet. En effet, le nouvel homme fort d’Emmanuel Macron a retiré son masque pour discuter avec un journaliste, alors même que le président insistait ce jour sur l’obligation et la généralisation du port de celui-ci face aux nouveaux risques de pandémie du Covid-19. En raison de son tempérament sulfureux, le ministre de la justice ne devrait pas vivre un exercice du pouvoir de tout repos.

 

Bac 2020 : un taux de réussite record qui interroge

Près de 96 % des 745.900 candidats au baccalauréat 2020 ont été reçus au terme de la première session de rattrapage, soit 7,6 points de plus qu’en 2019, a annoncé samedi le ministère de l’Education nationale.

Les élèves ayant eu le bac du premier coup  étaient 91,5 %, un record absolu pour cette session exceptionnelle. En raison de la crise du coronavirus, les épreuves finales ont été supprimées et seules ont compté les notes des premier et deuxième trimestres pour la délivrance de l’examen.

Avant les résultats finaux, « la proportion de bacheliers dans une génération s’établit à 86,6 % en 2020 (+ 6,9 points par rapport à juin 2019) », indique le communiqué du ministère. Cette proportion « augmente le plus fortement dans la voie générale (+ 3,6 points), plus modérément dans les voies technologique et professionnelle (respectivement + 1,4 et + 1,9 point). »

Avec ce nombre record de bachelier, la question se pose de l’inscription dans les filières du supérieur. « Il y a un travail personnalisé avec chaque élève, ce qu’on appelle les commissions rectorales », avait indiqué Jean-Michel Blanquer vendredi. « Nous gardons avec (la ministre de l’Enseignement supérieur) Frédérique Vidal l’objectif que chacun trouve une solution ».

 

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14 juillet : des violences urbaines dans toute la France

Incendies de biens publics et privés, mise en danger de la vie d’autrui, affrontements avec les forces de l’ordre… À l’heure de l’hommage à la nation mais aussi aux soignants qui ont risqué leur vie pour en sauver tant d’autres, la soirée du 13 juillet a été marquée par une série de violences urbaines ne touchant pas seulement les banlieues des très grandes villes. Un peu partout en France, les témoignages abondent d’occupants d’appartements ayant essuyé des tirs de feux d’artifice. Une menace d’autant plus présente que les jeunes délinquants ont pris l’habitude de commencer leurs «activités» plusieurs jours avant la fête nationale, à la grande exaspération de beaucoup d’habitants de leurs quartiers. De la même façon, en dehors de la litanie des violences urbaines «ordinaires», les tirs «festifs» contre les forces de l’ordre ont tendance à commencer plus tôt, comme ce fut le cas dès le 11 juillet à Villeneuve-d’Ascq et à Lille (Nord).

Si le ministère de l’Intérieur ne publie plus de bilan de ces violences, plus de cinquante individus ont été interpellés à Paris et ailleurs en Île-de-France avec au moins sept gardes à vue à Paris. Et au moins quatre policiers ont été blessés dans les Yvelines et l’Essonne.

 

Le chauffeur de bus agressé dimanche à Bayonne est mort, la droite réclame « les sanctions les plus sévères »

Philippe Monguillot, le chauffeur de bus agressé dimanche à Bayonne, et qui était en état de mort cérébrale depuis, est mort vendredi 10 juillet en fin d’après-midi, a annoncé sa fille Marie. « Nous avons décidé de le laisser partir. Les médecins étaient pour et nous aussi », a-t-elle dit, tandis que sa mère, Véronique, a écrit sur les réseaux sociaux : « Mon époux s’est éteint à 17 h 30, RIP mon amour. » Selon le parquet de Bayonne, le chauffeur de bus avait été victime d’une agression « d’une extrême violence », alors qu’il voulait contrôler le ticket d’une personne et exigeait le port du masque pour trois autres. Le premier ministre, Jean Castex, a salué, vendredi, sa mémoire. « Le décès de Philippe Monguillot, lâchement agressé dimanche à Bayonne pour avoir accompli son travail, nous touche en plein cœur », a écrit le chef du gouvernement dans un tweet. Et d’ajouter : « La République reconnaît en lui un citoyen exemplaire et ne l’oubliera pas. La justice punira les auteurs de ce crime abject. »

 

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« Ségur » de la santé : Olivier Véran ouvre les vannes

Les âpres négociations du «Ségur de la Santé» se sont achevées, avec à la clef plusieurs propositions de la part du gouvernement pour améliorer les conditions de travail et de rémunération des soignants. Ces accords viennent d’être officiellement signés ce lundi 13 juilelt à Matignon. Le premier ministre, Jean Castex, a salué ces accords salariaux, qui octroient 8,1 milliards d’euros aux personnels hospitaliers, évoquant un « moment historique » pour le « système de santé ». « Cet effort historique se veut d’abord une reconnaissance considérable à l’égard de celles et ceux qui ont été en première ligne dans la lutte contre cette épidémie », a déclaré le chef du gouvernement à l’issue de la cérémonie de signature.

Les personnels paramédicaux (infirmiers, aides-soignants, masseurs-kinésithérapeutes…) et non médicaux (techniciens, brancardiers, agents administratifs…) ont obtenu une enveloppe de 7,6 milliards d’euros pour améliorer leurs rémunérations. L’accord pour les médecins hospitaliers, signé par trois syndicats représentatifs sur cinq, porte sur un ensemble de seize mesures, pour une enveloppe globale de 450 millions d’euros. L’essentiel de cette somme servira à augmenter l’indemnité de « service public exclusif », versée aux praticiens qui s’engagent à ne travailler que dans les hôpitaux publics, qui ne peuvent pas, à l’évidence, pratiquer de dépassement d’honoraires. Les internes, futurs médecins employés à l’hôpital dans le cadre de stages de fin de cursus, vont bénéficier d’une enveloppe de 124 millions d’euros ainsi que de mesures visant à assurer « un meilleur respect du temps de travail ». Une enveloppe de 55 millions d’euros a par ailleurs été débloquée pour les étudiants en médecine, tandis que les étudiants de filières paramédicales bénéficieront d’un coup de pouce à 20 millions d’euros.

Beaucoup d’efforts budgétaires, même si le ministre à lui-même reconnu qu’il : « y avait encore des attentes de la part des équipes, qui sur l’organisation de l’hôpital, les lits, le personnel».

 

Emmanuel Macron promet un plan de relance « d’au moins 100 milliards d’euros »

Pour le « quoi qu’il en coûte » macronien, on en est déjà à la saison 2. Après avoir affiché 460 milliards d’euros de fonds public pour maintenir à flot l’économie française durant la crise sanitaire, le gouvernement promet désormais « au moins 100 milliards » supplémentaires pour la relancer. Le chiffre a été donné par Emmanuel Macron ce mardi lors de son interview télévisée, annonçant un « plan de relance massif à la fois industriel, écologique, local, culturel et éducatif ». Celui-ci doit être complètement dévoilé à la fin de l’été. En agitant ce chiffre symbolique de 100 milliards d’euros, l’exécutif français cherche à se mettre à la même hauteur que son homologue allemand, qui a déjà annoncé 130 milliards il y a quelques semaines. Il reste à savoir ce que ce montant recouvre réellement. Sur les quelque 460 milliards d’euros du plan de sauvetage, seulement 57,5 milliards ont creusé effectivement le déficit, le reste relevant de mesures de trésorerie ou de prêts garantis par l’Etat. Le discours de politique générale du Premier ministre Jean Castex, ce mercredi devant l’Assemblée nationale, pourrait être l’occasion de donner un peu plus de détails sur ce plan de relance. Seules ses grandes orientations ont été tracées par Emmanuel Macron ce mardi. Celui-ci a mis en avant un vaste plan pour l’emploi des jeunes , qui passera notamment par un dispositif d’exonération de charges . Surtout le chef de l’Etat a parlé à plusieurs reprises « des investissements [publics] qui sont légitimes ». « On doit rentrer, et ce plan de relance en est l’opportunité, dans la construction d’un modèle qui est à la fois écologique, industriel et environnemental », a-t-il assuré.

 

Le recul du PIB limité à 9% en 2020, selon l’INSEE 

Après s’être contracté de 5,3% au premier trimestre puis de 17% au deuxième en raison de la pandémie de coronavirus, le PIB rebondirait de 19% au troisième trimestre puis de 3% au quatrième, précise l’Institut national des statistiques. Il s’agit de la première prévision de croissance de l’Insee pour l’ensemble de 2020, ainsi que pour les 3e et 4e trimestres. “Les perspectives de production se redressent très nettement : la vigueur de ce rebond tient beaucoup à la faiblesse du point de départ, c’est-à-dire de l’activité économique en période de confinement”, selon la note. “Cependant les carnets de commandes, en particulier à l’international, demeurent jugés peu garnis par les entreprises industrielles, ce qui n’augure pas d’un retour immédiat à la normale”, tempère l’institut. Il s’agit de la septième note de conjoncture publiée par l’Insee depuis le 26 mars. Les prochaines seront publiées le 23 juillet et le 27 août.

 

Crédit immobilier : les taux de juillet proches des plus bas historiques

« En ce mois de juillet, nous notons sur les barèmes reçus -0,10 %, -0,15 % et dans certains cas -0,30 % par rapport au mois dernier, affirme le courtier en crédit Empruntis. « Les taux restent très attractifs constate aussi Vousfinancer, estimant pour sa part que la plupart des établissements ont laissé leurs barèmes stables. Si deux banques nationales ont affiché des baisses de 0,15 à 0,25 %, le courtier note aussi quelques hausses en région mais limitées et seulement sur certaines durées. En somme, les particuliers qui n’ont pas abandonné leur projet immobilier peuvent bénéficier de conditions extrêmement favorables, constatent les courtiers. Mais le taux d’endettement est étroitement surveillé et la durée du crédit n’excédera pas 25 ans. Cette configuration actuelle du marché devrait permettre à ce secteur ayant fortement souffert durant la crise sanitaire d’aller de nouveau de l’avant.

 

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La justice de l’UE se prononce sur les milliards d’avantages fiscaux d’Apple

 Cet arrêt très attendu intervient la veille d’une autre décision dans un dossier tout aussi sensible, concernant cette fois Facebook et les transferts de données personnelles de l’Europe vers le reste du monde. Dans le cas d’Apple, l’affaire remonte au 30 août 2016 : la Commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, aujourd’hui vice-présidente de la Commission européenne, décide de frapper un grand coup contre la marque à la pomme. Selon l’enquête de la Commission, Apple a rapatrié en Irlande entre 2003 et 2014 l’ensemble des revenus engrangés en Europe (ainsi qu’en Afrique, au Moyen-Orient et en Inde) car l’entreprise y bénéficiait d’un traitement fiscal favorable, grâce à un accord passé avec les autorités de Dublin. Le groupe a ainsi échappé à la quasi-totalité des impôts dont il aurait dû s’acquitter sur cette période, soit environ 13 milliards d’euros, selon les calculs de la Commission. Un avantage qui constitue pour Bruxelles une “aide d’Etat” illégale, puisqu’elle se fait aux dépens d’autres entreprises soumises à des conditions moins favorables.

 

Un prisonnier fédéral exécuté aux Etats-Unis, une première depuis 17 ans

Daniel Lee, est décédé à 08H07 d’une injection létale à la prison de Terre Haute, dans l’Indiana, a annoncé le ministère de la Justice. “Vous tuez un homme innocent”, a déclaré le condamné avant de mourir, selon un journaliste du Indianapolis Star qui a assisté à l’exécution. Son avocate, Ruth Friedman, a dénoncé dans un communiqué une sentence menée “à la hâte, au milieu de la nuit, alors que le pays était endormi”. Elle a souligné que le condamné avait patienté quatre heures, sanglé sur son lit de mort, attendant le résultat d’un ultime recours. La section américaine d’Amnesty International s’est dite “horrifiée” par cette exécution “qui va à l’encontre d’une tendance mondiale à l’abandon de la peine de mort”. Le ministre de la Justice Bill Barr, a au contraire affirmé que “justice (avait) été rendue aujourd’hui en appliquant la sentence pour les crimes horribles” de Daniel Lee. En Amérique, le débat sur l’application de la peine de mort, rétablie en 1988 au niveau fédéral, reste vif avec un soutien érodé dans la population mais qui reste fort chez les électeurs républicains.

 

Coronavirus: avalanche de reconfinements en Inde, nouvelles restrictions à travers le monde

La crise sanitaire est particulièrement virulente en Inde, principal foyer de la pandémie en Asie, où les courbes des malades et morts grimpent en flèche sans que le pic de l’épidémie ne semble encore en vue. Face à cette flambée, les autorités multiplient les nouvelles restrictions sanitaires et reconfinements à travers le pays de 1,3 milliard d’habitants. Mardi, la grande région pauvre du Bihar, dans le nord, a annoncé le reconfinement de ses quelque 125 millions d’habitants à compter de jeudi pour quinze jours, devenant le premier État indien à imposer un reconfinement continu à tout son territoire depuis la levée début juin de celui à l’échelle nationale. Au même moment, dans le sud de l’Inde, 13 millions d’habitants de la région de Bangalore se pressaient de remplir frigidaires et placards à quelques heures de l’entrée en vigueur d’une mesure similaire dans la mégapole, siège de la high-tech indienne, officiellement pour environ une semaine. Dans Commercial Street, des femmes musulmanes anticipaient toutefois une possible extension du confinement et se hâtaient de boucler leurs emplettes pour la fête de l’Aïd al-Adha, fin juillet. “Vu la façon dont le confinement a été étendu la dernière fois, nous ne voulons pas prendre de risque et avons décidé de finir les achats aujourd’hui”, a déclaré à l’AFP Samina Husain, une cliente venue acheter une robe à offrir en cadeau. Avec près de 24.000 morts sur plus de 900.000 cas confirmés, l’Inde reste toutefois loin du lourd tribut payé par les États-Unis, endeuillés par plus de 135.000 décès, le pire bilan national.

 

Pologne : la réélection du président sortant Andrzej Duda va cristalliser les tensions en Europe

Le président polonais sortant, le conservateur et populiste Andrzej Duda, a été réélu de justesse pour un nouveau mandat de cinq ans, mais l’excellent résultat de son rival, le maire libéral pro-européen de Varsovie Rafal Trzaskowski, met le parti au pouvoir sur la défensive. La réélection de M. Duda ne saurait être considérée comme un grand succès en raison de son étroitesse, soulignaient lundi les analystes: il a obtenu 51,03 % des voix, contre 48,97 % pour M. Trzaskowski, selon les résultats officiels définitifs de la Commission électorale. Le PiS devra toutefois faire face à une forte opposition, ainsi qu’à une crise économique que la Pologne ne devrait pas tarder à ressentir suite à l’épidémie de coronavirus, dont elle n’est toujours pas sortie, soulignent aussi les analystes. “Nous entrons dans une période difficile”, estime l’économiste Witold Orlowski. “Techniquement, le PiS reste au pouvoir, mais le soutien à sa politique ne va faire que baisser. Dans un contexte de crise économique, il lui sera difficile de réaliser sa politique d’aides sociales généreuses qui l’a porté au pouvoir”, a-t-il précisé. “C’est la stagnation qui attend la Pologne. Les Polonais n’ont pas opté pour le changement proposé par Rafal Trzaskowski”, a déclaré à l’AFP le politologue Stanislaw Mocek, président de Collegium Civitas. “On ne peut certainement pas s’attendre à ce que les relations avec Bruxelles s’améliorent”, a-t-il estimé.

 

 

 

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